Les difficultés que pose la loi :
- Le droit pénal ne cherche pas à savoir si la victime est vraiment victime, mais à juger de la culpabilité de l'accusé.
- Lors de la procédure pénale, face à la négation fréquente des faits par l’auteur, la victime peut se trouver confrontée au problème des preuves. Celles-ci peuvent être d'autant plus difficiles à fournir lorsque la révélation intervient longtemps après les faits. Normalement, la charge de la preuve appartient au procureur de la République. Les témoignages peuvent contribuer, comme d’autres outils dont les expertises médico-psychologiques, à l’émergence de la vérité.
- Les délais d'enquête et d'instruction sont en moyenne de 5 ans. Dans la plupart des cas, lorsqu'il s'agit de mineur il y a dans le même temps une saisine du juge des enfants, soit par les services sociaux, soit par le procureur de la République, qui peut ordonner un placement ou une protection provisoire. Pendant la phase d'enquête et jusqu'a la fin du jugement, les enfants vont donc être protégés. Cette durée d'instruction reste inadmissible quand c'est un adulte qui porte plainte !
- 80% des jugements en assises donne lieu à un "non-lieu" ou un classement : Lorsqu'il n'y a pas suffisamment de preuves nous aurons un non-lieu. Ce qui ne signifie pas que l'acte d'agression n'a pas eu lieu, mais qu'il n'y a pas lieu d'accuser le prévenu ou que les charges ne sont pas suffisantes.
- Après un non lieu de l'inculpé les mesures de protection des enfants vont être arrêtées de façon quasi automatique par le juge des enfants ou des affaires familiales. La mère de l'enfant va être contrainte par la justice à amener l'enfant à son père sans aucune protection alors que le père n'a pas été acquitté et blanchi. C'est juste qu'on a pas pu prouver sa culpabilité ! La fuite à l'étranger reste alors la dernière solution que la mère peut mettre en place !!! Il faut que cela change !
- Entre "non lieu" et "condamnation" la justice doit ajouter une décision pénale : "victime"!.
"Victime" pour être mieux pris en charge dans le soin, "Victime" pour que la vigilance des services sociaux continue, "Victime" pour protéger l'enfant de son potentiel agresseur même si l'agression n'est pas prouvé!
Dans la procédure judiciaire c'est la culpabilité d'un accusé qui est recherchée, mais en aucun cas le fait qu'une personne soit bien victime. La Justice doit prendre en compte la victime, aussi bien dans son accompagnement dans les phases d'enquête, pendant le procès, mais aussi après le procès et cela même en cas de non-lieu. Partout les juges affirment que la justice n'est ni une thérapie, ni un moyen d'aider les victimes à s'en sortir ! Là-dessus nous ne sommes pas d'accord : dans l'inceste ou la pédophilie, la Loi a été bafouée, l'agresseur réinvente sa propre LOI à son profit. Loi qu'il va imposer à sa famille et à la victime. Pour la victime, l'inceste c'est vivre au jour le jour l'insécurité avec la peur au ventre. Contrairement à cette Loi intra-familiale, la Loi d'Etat doit apporter la sécurité. C'est bien à la justice de repositionner cette Loi, pour que les victimes retrouvent une certaine sécurité ! Ce qui a été volé par l'abuseur, c'est à la société de le rendre à la victime, aucune autre structure ne peut le faire !
- Révéler les faits, engage souvent des risques pour la victime. Notamment celui de se trouver exclue de son cercle familial.
- Le tribunal : une violence extraordinaire pour la victime. Dévoiler son intimité sur la place publique... voilà ce qu'on demande au victime au tribunal ! C'est souvent plus violent pour elle que les viols eux-mêmes! Les avocats, les juges demandent des descriptions crues, des détails : "au nom de la LOI parlez-nous de votre plaisir sexuel"... C'est d'une violence incroyable, injuste d'une société comme la notre. Toute l'humanité que peut donner le président d'assises ne permet pas d'adoucir cette violence. Le huis-clos (audience sans public) et l'accompagnement d'un psychologue de confiance pour la victime devrait être obligatoire.
- Le délai de prescription pour engager une procédure pénale :
Depuis la dernière loi sur la prescription, les délais sont de 20 ans après la majorité de la victime, qu’il s’agisse d’une agression sexuelle ou d’un viol, soit jusqu’à 38 ans. Ceci, à condition que le délai de prescription n’ait pas été dépassé, lorsqu’une loi précédente était en vigueur.
plus d'informations sur la prescription : suivre le lien
|